La France et l’Arabie saoudite entretiennent une relation de confiance remarquable, selon les Français FM
Catherine Colonna, ministre française de l’Europe, a évoqué le développement des liens entre les pays dans le contexte des tensions internationales et sa visite en Arabie saoudite, les 1er et 2 février.
J’ai eu une longue réunion avec le prince Abdulaziz bin Salman, ministre saoudien de l’énergie. Nous avons signé un accord de coopération énergétique. J’ai également parlé avec le prince Faisal bin Farhan, mon homologue et ministre d’État Adel Al Jubeir.
J’ai pu constater une convergence de vues entre tous les responsables à qui j’ai parlé.
Il y a une compréhension mutuelle que les problèmes régionaux s’intensifient sous l’impulsion de l’Iran. Cette dynamique s’est enveloppée dans une escalade de tous les domaines, y compris le domaine nucléaire, ainsi que la prolifération des missiles vers les acteurs non étatiques et le soutien au terrorisme.
L’Iran est engagé dans une vaste campagne de déstabilisation de ses voisins. On assiste également à la prolifération de drones par des acteurs non étatiques, y compris la Russie. Ils sont utilisés en Europe pour commettre des crimes de guerre.
Face à cette menace grandissante, j’ai réitéré le soutien de la France à l’Arabie saoudite, que nous considérons comme un allié et une puissance stabilisatrice de la région.
La France est déterminée à contribuer à la stabilité et à la sécurité de cette région du globe. Ce sont plus que des mots. Lors de ma visite, j’ai visité la base navale des forces françaises à Abu Dhabi.
C’est là que sont stationnés plusieurs centaines de soldats français, notamment dans le cadre de l’opération European Maritime Awareness (détroit d’Ormuz).
La surveillance du trafic maritime est le rôle principal de nos soldats. Ils venaient de prendre des dizaines et des tonnes d’armes, qui étaient en route du Yémen vers les Houthis.
Ceci n’est qu’un exemple des nombreuses façons dont nous agissons. Nous prêchons par l’exemple lorsqu’il y a des dangers. Et nous continuerons à le faire.
Nous avons discuté de l’agression russe contre l’Ukraine dans le cadre de notre dialogue. Ses effets néfastes au niveau mondial, non seulement en termes de sécurité, mais aussi d’énergie, d’économie et d’alimentation. Pour rétablir la stabilité là où elle a été perdue, nous devons travailler ensemble.
J’ai eu la chance de rencontrer le nouveau secrétaire général du CCG (Conseil de coopération du Golfe), qui partageait les mêmes objectifs de sécurité régionale et de prospérité.
Le GCC est un organe de coordination et de concertation essentiel qui prouve que les amis du Golfe sont capables de s’unir quand c’est nécessaire. A l’avenir, nous intensifierons notre dialogue avec la France et le CCG.